« Pour moi l’enjeux c’est de s’inscrire dans l’histoire »
Catégorie : Interview
Amandine Gay : Ouvrir l’horizon des possibles (1/2)
« The personal is political »
Qu’est-ce-que signifie être « femme » et « Noire » aujourd’hui en France ou en Belgique en contexte post-coloniale ? Perpectives croisées dans le documentaire « Ouvrir la voix » d’Amandine Gay, où 24 femmes partagent et décodent leurs expériences intimes. A travers cette accumulation de récits, la documentariste fait apparaître la singularité de ces femmes noires et de leurs témoignages, et le caractère systémique des discriminations auxquelles elles doivent faire face.
A l’occasion de la sortie nationale d’ « Ouvrir la voix », Amandine Gay revient dans un entretien fleuve pour Blacks to the Future sur la genèse de son projet, ses partis pris esthétiques et l’évolution de son engagement en tant qu’afro-féministe plus que jamais tournée vers la jeunesse. Première partie.
Gaëlle Choisne : We are all Negroes
« Je crée des installations sculpturales au carrefour de la sculpture et de la photographie. Hybridation de l’image, de la photographie et de la vidéo. Créolisation d’un monde-chaos. »
Dalila Dalléas Bouzar : Manger de la chair humaine. Se manger soi-même.
« Mon premier acte artistique a été de partir aux iles Falkland à la recherche des pingouins. En immersion totale dans la nature sauvage, j’ai vécu cette aventure comme un manifeste qui redéfinissait mon rapport au monde… »
Neals Niat : Follow The Story Between The Lines…
« Je dessine depuis que je suis tout petit, ça a toujours été une passion, qui est devenue depuis quelques années quelque chose de plus concret. Mes œuvres étant en grande partie inspirées de mon enfance passée au Cameroun et du monde qui m’entoure, il m’a toujours paru évident de travailler en noir et blanc, un peu comme des VHS : j’appelle ça la « Monochromatic Visual Metaphor ». Je veux transmettre ma richesse culturelle à travers mon travail de façon ludique. » Neals
Art by Krigga : balance your equation
“J’ai vraiment commencé à m’intéresser au collage quand je me suis mis à étudier l’alchimie. L’idée de prendre une “prima materia” et de la transmuter en quelque chose de nouveau m’est apparu comme une évidence. J’ai toujours été fasciné par l’esthétique du collage, et j’étais naturellement doué pour ça. Ce qui m’a définitivement motivé c’était le manque de visages et de corps noirs au sein d’une telle expression.” Krigga
Mark Dery, l’entretien (4/4) : Futurs alternatifs et la place (ambiguë) de l’Afrique
Si l’on en croit une prédiction qui n’est peut-être plus si improbable que ça, les nanotechnologies et l’intelligence artificielle (IA) rendent plus que jamais imminente la menace de la disparition de l’humanité. Cela dit, les discours perpétrés depuis les trans-humanistes jusqu’aux défendeurs de la Singularité doivent immédiatement être passés au crible !
Mark Dery, l’entretien (3/4) : Les promesses trompeuses d’un futur dit “merveilleux”
Après nous avoir donné son avis sur l’héritage afro-futuriste aujourd’hui, Mark Dery nous incite à ne pas oublier que l’essence de l’afro-futurisme est le combat constant de la communauté noire qui se voit nier toute aptitude technologique.
Mark Dery, l’entretien (2/4) : La lutte d’une communauté sans cesse remise en jeu
Le mois dernier nous avons dressé le portrait de Mark Dery, qui a entre autres inventé le terme afro-futurisme. Nous vous proposons maintenant de découvrir avec lui ce qu’a été l’afro-futurisme et ce qu’il en reste aujourd’hui, dans un contexte spécieux dans lequel on ne cesse de dénoncer les discriminations criantes tout en oubliant leurs formes systémiques (“What stands beyond Afrofuturism?”).
Mark Dery, le portrait (1/4)
Critique, essayiste, auteur, maître de conférences, journaliste, véritable Newyorker… Des tendances urbaines à la technoculture, Mark Dery a tout observé (quand il ne s’agissait pas de dénoncer!) au cours de ces vingt dernières années. Et c’est d’ailleurs à lui que nous devons le terme afro-futurisme, proposé dans son article “Black to the future” (d’après un titre original du rappeur et tenant de la scène hip-hop alternative, Def Jef).
“La scène culturelle sénégalaise est actuellement en pleine ébullition !”
Dans le cadre du festival l’Afrique dans tous les sens, qui a eu lieu à Paris du 22 mai au 7 juin derniers, l’équipe de Black(s) to the future a rencontré Amadou Tounkara, artiste d’origine sénégalaise issu des Beaux Arts, ayant exposé à Paris, Montréal ou encore à Tokyo. Invité par le festival à participer à des ateliers et des performances en live durant les concerts, il a en outre pris part à la réalisation d’une fresque sur mur exposée près du Petit Bain à Paris, en collaboration avec Ndoye Douts, artiste plasticien sénégalais.