fais-moi taire si tu peux

« Une conversation raisonnée sur la façon dont artistes et conservateurs de tous horizons représentent traumatismes collectifs et injustices raciales serait, dans un monde idéal, une occurrence régulière dans les musées et les écoles d’art. [Aussi, c’est une tannée profondément puritaine et anti-intellectuelle que] d’émettre un jugement moral avant tout effort de compréhension esthétique. L’on peut considérer les œuvres d’art comme des indicateurs de privilège racial, sexuel et de classe – je le fais souvent. Mais, supposer que des appels à la censure et à la destruction constituent une réponse légitime à l’injustice perçue, nous entraine sur un chemin bien sombre. » Coco Fusco

Hacker se(s) d(r)oit(s).

AFRICA’SOUT ! Est un espace dynamique de création chargé d’amorcer + créer des idées radicales qui nourrissent notre rapport à l’Afrique. En soulignant l’urgence des questions sociales et politiques, AFRICA’SOUT ! croit, comme nous, en « l’activisme imaginatif ». Et nous sommes plus que ravis d’avoir collaboré au court format de curation à découvrir sur instagram : @africasout. <3

AFROFUTURISME CLANDESTIN (2/2)

En octobre dernier, nous avons sous-titré en français le film « Space is the Place » de Sun Ra. Il était temps que nous le partagions avec vous! / Mais comme nous apprécions la causette, nous profitons aussi de l’occasion pour partager quelques pensées abordées dans un discours à Johannesburg lors des conférences Black Portraitures III en novembre 2016.

AFROFUTURISME CLANDESTIN (1/2)

En octobre dernier, nous avons sous-titré en français le film « Space is the Place » de Sun Ra. Il était temps que nous le partagions avec vous! / Mais comme nous apprécions la causette, nous profitons aussi de l’occasion pour partager quelques pensées abordées dans un discours à Johannesburg lors des conférences Black Portraitures III en novembre 2016.

L’ « ART CONTEMPORAIN AFRICAIN », AU FEMININ.

L’art contemporain a vu ses limites traditionnellement restreintes à un marché occidental s’étendre à d’autres continents. Si la légitimité de l’art contemporain africain, longtemps considéré comme un art mineur, n’est plus à prouver, les femmes en sont la nouvelle minorité. Leur place est une question pertinente à la croisée des gender, des postcolonial et des cultural studies. Un des enjeux consiste à comprendre le concept de féminisme sur le continent africain illustré par les travaux d’artistes femmes africaines ou de la diaspora.

B(s)ttf x Musée du Quai Branly

Un grand saut dans l’univers de l’exposition « The Color Line » du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac : c’est le premier Before de la saison et c’est en collaboration avec Blacks to the Future ! Le temps d’une soirée, explorez la culture africaine-américaine à travers une programmation variée, mêlant traditions et création contemporaine.

B(s)ttf x Musée du Quai Branly

Les Week-ends sont un nouveau rendez-vous pour découvrir une exposition de manière inédite ! Musiciens, danseurs, artistes plasticiens, conteurs et conférenciers investissent le musée pour vous faire vivre un moment unique, autour de l’exposition « The Color Line – Les artistes africains-américains et la ségrégation » et explorer près de 150 ans d’histoire de l’art africain-américain. Activités gratuites, en accès libre ou sur présentation d’un billet d’entrée au musée, dans la limite des places disponibles.

« Strange Fruit » : d’une musique d’anthologie à l’art contemporain.

Le poème « Strange Fruit » d’Abel Meeropol est devenu une chanson notoire interprétée par Billie Holiday à la fin des années 1930. La gestuelle et l’interprétation de la grande Lady Day ont ancré « Strange Fruit » dans l’histoire du jazz et de la musique. Mais au delà, les notes noires et blanches de la chanson trouvent aussi, plastiquement, une résonance sourde ou criante, en tout cas – cruellement – évocatrice.

L’afro-cosmologie prête-à-porter de Selly Raby Kane

Un homme et une femme dansent au rythme hypnotique de percussions synthétiques et d’un chant déformé. Ils piétinent la terre nue et soulèvent des nuages de poussière, leurs membres supérieurs dessinent des formes elliptiques avec pour toile de fond des galaxies nébuleuses. Les danseurs isolés twistent sous l’invisible pression de l’instance du martèlement sonore, dans ce vide sans fond d’où les étoiles vibrent du coeur nu d’amas colorés. En gymnastes défiant la gravité, ils se déplacent sous un rayon de lumière bleue fluorescente diffusé par l’oeil d’une nébuleuse. On les convoque. Une échelle semble monter quelque part, nulle part. Dystopie ou utopie ? La scène ne nous dit pas si les personnages accueillent l’appel ou y résistent.