Cheval ailé

Relatant le voyage d’une vie, dans un va-et-vient entre l’Afrique et l’Europe, entre l’Europe et le monde, je suis hybride, fruit d’une osmose de cultures et d’identités. Mais qu’est-ce que l’hybridation au regard du principe de Pangée et de l’histoire de l’humanité? Peut-on raisonnablement se définir en fonction de nos origines, de notre couleur, ou de notre culture qui évolue en fonction de notre environnement? Suis-je Africaine, Européenne? N’est-ce pas le principe d’universalité qui prime ? Nous ramenant à la seule et unique essence de notre être : l’humanité.

Tempête sourde

Poussières d’étoiles, nous sommes les êtres extras venus d’ailleurs, enfantés par la Terre Mère. Mais, conquis par le chaos et contraints à l’exil virtuel, nous sommes partis à la conquête de l’univers. Microcosmes dans le macrocosme, nous filons sur notre navette, telles des comètes propulsés dans l’hyperespace à la recherche de la Matrice, afin de retrouver l’harmonie entre les êtres et parmi les choses. Tâche ardue et infinie, la recherche de l’équilibre reste à jamais notre quête absolue.

Ousmane Sow, le premier homme noir à l’Académie des Beaux Arts

« Mon élection a d’autant plus de valeur à mes yeux que vous avez toujours eu la sagesse de ne pas instaurer de quota racial, ethnique ou religieux pour être admis parmi vous ». Elu à l’unanimité en 2013, le sculpteur sénégalais marche dans les pas de Léopold Sédar Senghor, élu à l’Académie française trente ans plus tôt. Cette intronisation marque les prémices d’une nouvelle époque : après la recherche perpétuelle de modèles, la prise de conscience qu’un futur est possible… En soi-même. »

Alva Bernadine : « I am one man subculture »

Alva Bernadine, photographe énigmatique pour certains, fétichiste pour d’autres, est pour le moins singulier. Déconstruisant la figure féminine communément exposée dans l’art, l’artiste originaire de Grenade s’est fait une place toute particulière au sein de la pop culture, repris par de nombreux artistes à l’instar d’Azealia Banks, qui imite une de ses oeuvres dans le clip “Yung Rapunxel”.

Congo Kitoko !

“On croit savoir qu’entre l’art classique dit “premier” et l’art moderne post-indépendance, il ne se serait rien passé.” La création contemporaine comme rarement vue dans une exposition, où la musique, la sculpture, la photographie et la bande dessinée font la part belle à la peinture moderne made in RDC, sous le commissariat général d’André Magnin.

Pleins feux sur Nollywood !

Du 4 au 7 juin derniers, Paris a accueilli la troisième édition du festival du cinéma nigérian, le Nollywood Week Film Festival. L’occasion de revenir sur un phénomène qui a propulsé le pays le plus peuplé du continent africain sur le devant de la scène, aux côtés de l’outsider bollywoodien et de l’écrasante machine hollywoodienne. Comment le Nigeria a-t-il émergé au sein de ce Top 3, malgré un manque de moyens considérables qui ont d’ailleurs longtemps joué en sa défaveur ? L’avènement d’un nouveau “Nollywood”, plus structuré, peut-il renverser la tendance en matière cinématographique dans les années à venir ?

“La scène culturelle sénégalaise est actuellement en pleine ébullition !”

Dans le cadre du festival l’Afrique dans tous les sens, qui a eu lieu à Paris du 22 mai au 7 juin derniers, l’équipe de Black(s) to the future a rencontré Amadou Tounkara, artiste d’origine sénégalaise issu des Beaux Arts, ayant exposé à Paris, Montréal ou encore à Tokyo. Invité par le festival à participer à des ateliers et des performances en live durant les concerts, il a en outre pris part à la réalisation d’une fresque sur mur exposée près du Petit Bain à Paris, en collaboration avec Ndoye Douts, artiste plasticien sénégalais.

Empire, la série “swag” par excellence !

La série Empire, qui a déferlé sur les ondes de la FOX aux Etats-Unis cet hiver – et tout renversé sur son passage, c’est peu de le dire ! – est un exemple flagrant de la manière dont la culture populaire occidentale s’amourache de certains aspects de la culture afro-américaine, rejetant des codes qu’elle se réapproprie par ailleurs. Alors que l’ostentation est devenue une revendication à part entière, comment interpréter ce déni ?