« Strange Fruit » : d’une musique d’anthologie à l’art contemporain.

Le poème « Strange Fruit » d’Abel Meeropol est devenu une chanson notoire interprétée par Billie Holiday à la fin des années 1930. La gestuelle et l’interprétation de la grande Lady Day ont ancré « Strange Fruit » dans l’histoire du jazz et de la musique. Mais au delà, les notes noires et blanches de la chanson trouvent aussi, plastiquement, une résonance sourde ou criante, en tout cas – cruellement – évocatrice.

L’afro-cosmologie prête-à-porter de Selly Raby Kane

Un homme et une femme dansent au rythme hypnotique de percussions synthétiques et d’un chant déformé. Ils piétinent la terre nue et soulèvent des nuages de poussière, leurs membres supérieurs dessinent des formes elliptiques avec pour toile de fond des galaxies nébuleuses. Les danseurs isolés twistent sous l’invisible pression de l’instance du martèlement sonore, dans ce vide sans fond d’où les étoiles vibrent du coeur nu d’amas colorés. En gymnastes défiant la gravité, ils se déplacent sous un rayon de lumière bleue fluorescente diffusé par l’oeil d’une nébuleuse. On les convoque. Une échelle semble monter quelque part, nulle part. Dystopie ou utopie ? La scène ne nous dit pas si les personnages accueillent l’appel ou y résistent.

être noir aux USA

Le chef cuisinier nigérian Tunde Wey aborde la question noire aux Etats-Unis dans sa série de dîners itinérants en partenariat avec Okayafrica… et Black(s) to the Future diffuse la série en français, spécialement pour vous !

De l’influence de l’afrofuturisme sur l’art du vêtement

Dans son article paru dans AnOther Magazine, Laura Havlin saisit de manière assez juste les contours de l’esthétique afrofuturiste et son influence sur les tendances vestimentaires afro. (N.D.L.R. : l’article qui suit est d’abord été publié sur « Afrosartorialism », le blog de la chercheuse Enrica Picarelli, le 29/12/15)

Noir.e, trans et fièr.e

Le mouvement Black Lives Matters, employé pour la première fois en 2013, est un mouvement militant développé de l’autre côté de l’Atlantique, à la suite des violences et bavures policières au sein de la communauté afro-américaine. « Les vies noires comptent » telle est la devise de cette mobilisation, dorénavant présente non seulement aux Etats-Unis, ou au Canada, mais aussi en Afrique et au Ghana notamment.

Les condominiums éthiopiens : « prisons » ou cités dorées ?

Depuis 2005, le gouvernement éthiopien s’est lancé dans une vaste politique de renouvellement urbain et de construction. Pour répondre à la demande de logement croissante dans les villes éthiopiennes, il a construit près de 80.000 condominiums. La majorité sont situés à Addis-Abeba […]. 63.677 familles ont déjà bénéficié d’un logement dans un condominium. La mairie les distribue par loterie. Ceux qui ont remporté le gros lot ont ensuite 30 ans pour payer les 40.000 birrs, soit environ 1800 euros requis par la ville pour devenir les heureux propriétaires de leur appartement. (Slate Afrique)

Neals Niat : Follow The Story Between The Lines…

« Je dessine depuis que je suis tout petit, ça a toujours été une passion, qui est devenue depuis quelques années quelque chose de plus concret. Mes œuvres étant en grande partie inspirées de mon enfance passée au Cameroun et du monde qui m’entoure, il m’a toujours paru évident de travailler en noir et blanc, un peu comme des VHS : j’appelle ça la « Monochromatic Visual Metaphor ». Je veux transmettre ma richesse culturelle à travers mon travail de façon ludique. » Neals