L’afro-cosmologie prête-à-porter de Selly Raby Kane

Un homme et une femme dansent au rythme hypnotique de percussions synthétiques et d’un chant déformé. Ils piétinent la terre nue et soulèvent des nuages de poussière, leurs membres supérieurs dessinent des formes elliptiques avec pour toile de fond des galaxies nébuleuses. Les danseurs isolés twistent sous l’invisible pression de l’instance du martèlement sonore, dans ce vide sans fond d’où les étoiles vibrent du coeur nu d’amas colorés. En gymnastes défiant la gravité, ils se déplacent sous un rayon de lumière bleue fluorescente diffusé par l’oeil d’une nébuleuse. On les convoque. Une échelle semble monter quelque part, nulle part. Dystopie ou utopie ? La scène ne nous dit pas si les personnages accueillent l’appel ou y résistent.

De l’influence de l’afrofuturisme sur l’art du vêtement

Dans son article paru dans AnOther Magazine, Laura Havlin saisit de manière assez juste les contours de l’esthétique afrofuturiste et son influence sur les tendances vestimentaires afro. (N.D.L.R. : l’article qui suit est d’abord été publié sur « Afrosartorialism », le blog de la chercheuse Enrica Picarelli, le 29/12/15)