Où est passée la diversité dans la mode depuis “la bataille de Versailles” ?

“La Bataille de Versailles”, désignée comme telle par John Fairchild, ancien éditeur du magazine de mode américain Women’s Wear Daily, sert de point de départ à la mode américaine telle qu’on la connaît aujourd’hui, ayant déclenché un vent de mixité ethnique dans les défilés qui a duré un peu moins de 10 dix ans. “[Les créateurs] qui auparavant cherchaient à faire de l’entertainment, s’entouraient de mannequins noires-américaines, capables de naturel et de spontanéité sur le podium.” Mais au milieu des années 80, “une fois la mode de l’entertainment passée, ces mêmes mannequins ont été de moins en moins demandées.”

Luanda, ville la plus chère au monde ?

“Voilà deux ans que Luanda – et non Tokyo, Moscou ou Hong-Kong – a été désignée comme la ville la plus chère au monde pour les expatriés par le cabinet de consulting Mercer, spécialisé en ressources humaines. L’attrait de Luanda, ou même son trésor, c’est le pétrole. […] Ces dix dernières années, des dizaines de milliers d’employés par les grands groupes pétroliers américains et européens se sont relocalisés à Luanda, enhardis par de confortables indemnités liées au coût de la vie. […] Aujourd’hui, l’Angola produit 1,8 million de barils de pétrole par jour ; seul le Nigeria en produit et en exporte davantage sur le continent africain. Cette explosion de la croissance a transformé un état démoli en l’une des économies les plus florissantes du monde.”

Cheval ailé

Relatant le voyage d’une vie, dans un va-et-vient entre l’Afrique et l’Europe, entre l’Europe et le monde, je suis hybride, fruit d’une osmose de cultures et d’identités. Mais qu’est-ce que l’hybridation au regard du principe de Pangée et de l’histoire de l’humanité? Peut-on raisonnablement se définir en fonction de nos origines, de notre couleur, ou de notre culture qui évolue en fonction de notre environnement? Suis-je Africaine, Européenne? N’est-ce pas le principe d’universalité qui prime ? Nous ramenant à la seule et unique essence de notre être : l’humanité.

Tempête sourde

Poussières d’étoiles, nous sommes les êtres extras venus d’ailleurs, enfantés par la Terre Mère. Mais, conquis par le chaos et contraints à l’exil virtuel, nous sommes partis à la conquête de l’univers. Microcosmes dans le macrocosme, nous filons sur notre navette, telles des comètes propulsés dans l’hyperespace à la recherche de la Matrice, afin de retrouver l’harmonie entre les êtres et parmi les choses. Tâche ardue et infinie, la recherche de l’équilibre reste à jamais notre quête absolue.

Afrofuturistes tacites

Dans un essai paru dans le catalogue de l’exposition “The Shadows Took Shape”, Alondra Nelson* a écrit : “Dans la ferveur émancipatrice qu’a provoqué le mouvement, l’afro-futurisme [s’est avéré] plus susceptible d’être représenté par des figures telles que Sun Ra, George Clinton, Jean-Michel Basquiat, Ralph Ellison et par le film “The Brother From Another Planet” que par des femmes telles que LaBelle, Ellen Gallagher, Laila Ali, Jewelle Gomez ou encore Nyota Uhura.” En outre, le caractère queer (dans son sens le plus large) de visionnaires contemporains, à l’instar de Samuel R. Delany, Octavia E. Butler et Nalo Hopkinson est trop souvent relégué au second plan, alors qu’il s’agit là de figures essentielles de l’esthétique afro-futuriste.”

Afro-futurisme : le chevauchement des temps

On connaît l’afro-futurisme en tant que mouvement artistique et littéraire. Mais c’est bien plus : un véritable paradigme, une représentation « autre » du monde. L’afro-futurisme défie le temps, l’un des principes fondateurs de l’organisation de nos sociétés modernes, en semant aussi le doute sur l’essence même de ce que nous sommes en tant qu’êtres humains.

Afro-futurisme : le complexe “afro”

A “Modern-Day Warrior" - Debra Shaw for Manish Arora Fall-Winter 2015/16

L’afro-futurisme repose sur une ambiguïté que personne ne semble mentionner : à quoi sa fraction « afro » renvoie-t-elle ?
Tout le monde s’accorde pour dire que l’afro-futurisme a trait à une représentation science-fictionnelle du monde, d’un point de vue afro. Mais qu’est-ce qu’un point de vue afro ?

Sun Ra – Janelle Monae : portraits croisés

Tapez leurs deux noms dans Google et vous en aurez le coeur net : figures imposées de l’afro-futurisme, l’éminent Sun Ra et l’archandroïde Janelle Monae sont liés dans l’inconscient cybernétique par un mouvement dont ils ne se proclament même pas… ou si peu. Si le premier s’en est retourné sur la planète Saturne en 1993, la seconde voyage au gré du vent et des époques dans une réalité parallèle à la nôtre.

Ousmane Sow, le premier homme noir à l’Académie des Beaux Arts

« Mon élection a d’autant plus de valeur à mes yeux que vous avez toujours eu la sagesse de ne pas instaurer de quota racial, ethnique ou religieux pour être admis parmi vous ». Elu à l’unanimité en 2013, le sculpteur sénégalais marche dans les pas de Léopold Sédar Senghor, élu à l’Académie française trente ans plus tôt. Cette intronisation marque les prémices d’une nouvelle époque : après la recherche perpétuelle de modèles, la prise de conscience qu’un futur est possible… En soi-même. »

Alva Bernadine : « I am one man subculture »

Alva Bernadine, photographe énigmatique pour certains, fétichiste pour d’autres, est pour le moins singulier. Déconstruisant la figure féminine communément exposée dans l’art, l’artiste originaire de Grenade s’est fait une place toute particulière au sein de la pop culture, repris par de nombreux artistes à l’instar d’Azealia Banks, qui imite une de ses oeuvres dans le clip “Yung Rapunxel”.