Où est passée la diversité dans la mode depuis “la bataille de Versailles” ?

“La Bataille de Versailles”, désignée comme telle par John Fairchild, ancien éditeur du magazine de mode américain Women’s Wear Daily, sert de point de départ à la mode américaine telle qu’on la connaît aujourd’hui, ayant déclenché un vent de mixité ethnique dans les défilés qui a duré un peu moins de 10 dix ans. “[Les créateurs] qui auparavant cherchaient à faire de l’entertainment, s’entouraient de mannequins noires-américaines, capables de naturel et de spontanéité sur le podium.” Mais au milieu des années 80, “une fois la mode de l’entertainment passée, ces mêmes mannequins ont été de moins en moins demandées.”

Luanda, ville la plus chère au monde ?

“Voilà deux ans que Luanda – et non Tokyo, Moscou ou Hong-Kong – a été désignée comme la ville la plus chère au monde pour les expatriés par le cabinet de consulting Mercer, spécialisé en ressources humaines. L’attrait de Luanda, ou même son trésor, c’est le pétrole. […] Ces dix dernières années, des dizaines de milliers d’employés par les grands groupes pétroliers américains et européens se sont relocalisés à Luanda, enhardis par de confortables indemnités liées au coût de la vie. […] Aujourd’hui, l’Angola produit 1,8 million de barils de pétrole par jour ; seul le Nigeria en produit et en exporte davantage sur le continent africain. Cette explosion de la croissance a transformé un état démoli en l’une des économies les plus florissantes du monde.”

Sun Ra – Janelle Monae : portraits croisés

Tapez leurs deux noms dans Google et vous en aurez le coeur net : figures imposées de l’afro-futurisme, l’éminent Sun Ra et l’archandroïde Janelle Monae sont liés dans l’inconscient cybernétique par un mouvement dont ils ne se proclament même pas… ou si peu. Si le premier s’en est retourné sur la planète Saturne en 1993, la seconde voyage au gré du vent et des époques dans une réalité parallèle à la nôtre.

Ousmane Sow, le premier homme noir à l’Académie des Beaux Arts

« Mon élection a d’autant plus de valeur à mes yeux que vous avez toujours eu la sagesse de ne pas instaurer de quota racial, ethnique ou religieux pour être admis parmi vous ». Elu à l’unanimité en 2013, le sculpteur sénégalais marche dans les pas de Léopold Sédar Senghor, élu à l’Académie française trente ans plus tôt. Cette intronisation marque les prémices d’une nouvelle époque : après la recherche perpétuelle de modèles, la prise de conscience qu’un futur est possible… En soi-même. »

Alva Bernadine : « I am one man subculture »

Alva Bernadine, photographe énigmatique pour certains, fétichiste pour d’autres, est pour le moins singulier. Déconstruisant la figure féminine communément exposée dans l’art, l’artiste originaire de Grenade s’est fait une place toute particulière au sein de la pop culture, repris par de nombreux artistes à l’instar d’Azealia Banks, qui imite une de ses oeuvres dans le clip “Yung Rapunxel”.

Congo Kitoko !

“On croit savoir qu’entre l’art classique dit “premier” et l’art moderne post-indépendance, il ne se serait rien passé.” La création contemporaine comme rarement vue dans une exposition, où la musique, la sculpture, la photographie et la bande dessinée font la part belle à la peinture moderne made in RDC, sous le commissariat général d’André Magnin.

Pleins feux sur Nollywood !

Du 4 au 7 juin derniers, Paris a accueilli la troisième édition du festival du cinéma nigérian, le Nollywood Week Film Festival. L’occasion de revenir sur un phénomène qui a propulsé le pays le plus peuplé du continent africain sur le devant de la scène, aux côtés de l’outsider bollywoodien et de l’écrasante machine hollywoodienne. Comment le Nigeria a-t-il émergé au sein de ce Top 3, malgré un manque de moyens considérables qui ont d’ailleurs longtemps joué en sa défaveur ? L’avènement d’un nouveau “Nollywood”, plus structuré, peut-il renverser la tendance en matière cinématographique dans les années à venir ?

“La scène culturelle sénégalaise est actuellement en pleine ébullition !”

Dans le cadre du festival l’Afrique dans tous les sens, qui a eu lieu à Paris du 22 mai au 7 juin derniers, l’équipe de Black(s) to the future a rencontré Amadou Tounkara, artiste d’origine sénégalaise issu des Beaux Arts, ayant exposé à Paris, Montréal ou encore à Tokyo. Invité par le festival à participer à des ateliers et des performances en live durant les concerts, il a en outre pris part à la réalisation d’une fresque sur mur exposée près du Petit Bain à Paris, en collaboration avec Ndoye Douts, artiste plasticien sénégalais.

Empire, la série “swag” par excellence !

La série Empire, qui a déferlé sur les ondes de la FOX aux Etats-Unis cet hiver – et tout renversé sur son passage, c’est peu de le dire ! – est un exemple flagrant de la manière dont la culture populaire occidentale s’amourache de certains aspects de la culture afro-américaine, rejetant des codes qu’elle se réapproprie par ailleurs. Alors que l’ostentation est devenue une revendication à part entière, comment interpréter ce déni ?